PEDAGOGIE

Les espèces végétales présentes au niveau de la mare pédagogique du Rond-Point des Héros de la Résistance

Afin de pouvoir identifier quelques végétaux représentatifs de ce milieu, cette page vous fournit des aides. Vous avez 2 possibilités :

si vous avez déjà identifié la plante : dans le tableau d'identification visuelle ci dessous, cliquez sur l'image correspondant à ce végétal. Ce lien vous amènera à des données concernant sa classification et sa biologie ;

si vous ne connaissez pas ce végétal ou si vous voulez vérifier votre détermination : en plus du tableau d'identification visuelle, la clé de détermination vous aidera dans votre recherche en utilisant des caractères facilement observables et rapidement identifiables.

Vous trouverez dans d'autres documents accessibles par des liens cliquables, des informations plus générales sur les rôles et adaptations, les types biologiques des plantes rencontrées au niveau de cette mare.

Remarque: le tableau ci-dessous ne recense pas toutes les espèces végétales présentes dans ce milieu. Seules sont citées celles qui ont été plantées ou semées par l'Homme. Progressivement, cet écosystème est amené à s'enrichir plus naturellement.

TABLEAU D'IDENTIFICATION VISUELLE

(Photos: Tela Botanica ; CRDP Besançon - J. Michaux)

Dans tout écosystème, les facteurs de l'environnement non liés au vivant (facteurs abiotiques) ont une influence primordiale sur la présence et le maintien des êtres vivants. Plus ils sont favorables, plus les organismes vivants sont nombreux et variés. Lorsque les conditions deviennent défavorables, les êtres vivants vont développer des adaptations morphologiques, physiologiques, comportementales spécifiques.

Parmi les facteurs abiotiques pouvant influer sur le peuplement d'une mare, On peut distinguer:

L'eau :

C'est bien sûr le facteur essentiel. Du fait de la faible surface impliquée ici, sa quantité et sa qualité (notamment sa transparence) peuvent varier très rapidement. Les animaux présents dans ce milieu peuvent supporter des périodes de relative sécheresse grâce à des nombreuses adaptations morphologiques ou physiologiques. Pour certaines espèces, le cycle de vie leur permet de résister à ces conditions défavorables. Par contre, peu de végétaux aquatiques se développent dans une eau trouble. Plusieurs facteurs agissent sur la limpidité de l'eau: nature du sol, source d'approvisionnement en eau, nature et quantité de particules en suspension, agitation, température, pollutions accidentelles, présence d'un voile bactérien en surface, abondance en plancton végétal, etc ...

Le dioxygène :

Les végétaux et les animaux respirant exclusivement dans l'eau (plantes hydrophytes) ont parfois des difficultés d'approvisionnement en ce gaz essentiel car la proportion de dioxygène dissous dans l’eau est 33 fois moindre que dans l’air. Par contre, la plupart des êtres vivants que l'on peut trouver dans ce milieu peuvent se procurer de l'0₂ en ayant une partie de leur organisme à l'air libre (plantes halophytes) ou en remontant à la surface (pour les animaux).

Le dioxygène de l’eau est d’origine atmosphérique et photosynthétique:

• • • atmosphérique: l'O₂ de l'air se dissout dans l'eau. Le froid et l’agitation favorise cette dissolution.
    • photosynthétique: les végétaux verts chlorophylliens produisent du dioxygène le jour seulement. L’oxygénation de l’eau varie donc selon l'intensité d'éclairement de la surface mais aussi de la température, la profondeur (température plus élevée en surface), et la densité des végétaux photosynthétiques.

Le dioxyde de carbone :

Ce gaz très soluble dans l'eau est indispensable à la photosynthèse. Il est essentiellement d’origine atmosphérique mais provient également des respirations végétale et animale. Ici, la dissolution des roches calcaires présentes dans ce milieu a une faible implication.

La température :

La profondeur d'une mare étant très faible, on peut considérer qu'il n'y a pas de grandes différences de température entre la surface et le fond. De plus, à un instant donné, la température de l'eau est peu différente de celle de l'air. Par contre, sur l'année, les espèces vivantes doivent bien souvent supporter une importante variation de température (gel en hiver à partir de - 5°C ; en été, on peut atteindre aisément 24°C). Au printemps, les zones plus chaudes sont recherchées par diverses larves hétérothermes, incapables de réguler leur température corporelle. Si l'eau devient trop chaude, cela peut être fatal à de nombreuses espèces vivantes: la présence de zones de refuge dans l'eau ou sur les berges permet de limiter cette mortalité.  En hiver, l'eau peut être gelée en surface mais pas au fond: on y trouvera alors la majorité des espèces qui respirent avec des branchies ou par la peau.

Les sels minéraux :

L’eau est le solvant de ces sels minéraux. Tous les sels minéraux, nécessaires à la croissance des plantes, peuvent être présents dans l’eau.

La lumière :

La lumière est indispensable à la photosynthèse des plantes chlorophylliennes, donc à l’oxygénation de l’eau. Du fait de la faible profondeur d'une mare, seules l’exposition et la transparence de l’eau peuvent être impliquées dans la limitation de l'activité photosynthétique et la croissance des plantes.

La mare du "rond-point des héros de la résistance", un concentré de biodiversité en milieu péri-urbain.

Une mare est une petite nappe d'eau stagnante peu profonde. Ainsi, la mare du "rond-point des héros de la résistance" n'occupe que quelques dizaines de mètres carrés et sa profondeur maximale est inférieure à un mètre. Elle se situe en bordure d'une route très passagère et a été créée entièrement par l'Homme. Son alimentation en eau s'effectue essentiellement par la pluviométrie, le ruissellement, l'arrosage manuel périodique effectué par quelques bénévoles. Son implantation n'est donc pas naturelle.

L'aménagement et l'entretien de la mare pédagogique par une équipe de volontaires

Malgré son caractère artificiel, elle présente un grand intérêt écologique et pédagogique car elle apporte de la Nature dans un secteur à forte emprise humaine et permet ainsi d'observer, d'étudier, sur une surface réduite, une biodiversité tout à fait originale. Son attrait paysager est également à souligner.

Sa faible profondeur implique de fréquentes variations du niveau et de la température de l'eau. L'intensité de la luminosité peut varier considérablement au cours d'une journée. Ces conditions particulières de vie sont malgré tout appréciées par de nombreuses plantes. Selon leurs facultés de résistance, les végétaux s’installent progressivement au cours des saisons sur les berges, à la surface ou sous l’eau. D'autre part, cette grande variété floristique favorise la présence de nombreux animaux (mollusques, crustacés, insectes, arachnides, oiseaux, mammifères) qui utilisent la mare comme point d’eau, terrain de chasse ou sites de reproduction.

Afin de ne pas isoler cette zone humide dans un environnement uniquement urbain, d'autres milieux diversifiés (tas de bois, muret en pierres, haie d'arbres et arbustes, prairie fleurie) ont été aménagés à proximité. La proximité des étangs des 3 sources et de la forêt de l'Isle-Adam peuvent favoriser l'enrichissement naturel de ce milieu.

Le muret en pierres procure un refuge à de nombreux reptiles et petits mammifères

Comme au niveau de toutes les zones humides, la mare héberge une flore spécifique adaptées aux diverses contraintes de vie imposées par le milieu. Le lien "contraintes écologiques liées à la mare" vous permettra de voir quels sont les problèmes à résoudre par les espèces vivants dans une mare . Le lien "végétation de la mare" vous aidera pour identifier un certain nombre de ces espèces végétales et d'avoir quelques informations concernant leur biologie. De même, en cliquant sur le lien "animaux de la mare", vous accéderez au même type de données concernant les animaux. Le lien "interdépendance des espèces vivantes" illustrera les relations trophiques des êtres vivants présents dans ce milieu. Enfin, les enseignants pourront trouver dans la rubrique "exploitation pédagogique", quelques propositions d'activités envisageables sur le terrain ou en classe pour les écoles primaires, au Collège ou au Lycée.

Exploitation pédagogique de la mare pédagogique du Rond-point des Héros de la Résistance à L'Isle-Adam

Quel que soit le niveau scolaire concerné (école primaire, collège ou lycée), de nombreuses thématiques, pas seulement liées à la Nature, peuvent être abordées lors de l'étude d'une mare. Les différentes compétences du socle commun y sont testées. L'étude de ce milieu sur le terrain, prolongée en classe, permet ainsi à l'élève d'acquérir, développer et maîtriser lesconnaissances (=savoirs), les capacités techniques et de communication (=savoir-faire), les attitudes (=savoir-être) nécessaires à sa formation. Pour chaque niveau et chaque thème concerné du programme, des documents précisent ces compétences.

Le tableau ci-dessous propose, selon le niveau enseigné, quelques activités envisageables pouvant correspondre à l'énoncé d'une situation déclenchante. Selon ses choix pédagogiques, l'enseignant ou l'éducateur pourra alors concevoir une séquence d'activités ou mettre en place une démarche d'investigation. Pour l'y aider, des fiches-activités sont proposées en exemple.

Remarque: En lycée, plusieurs de ces activités peuvent être réalisées en enseignement d'exploration ou faire l'objet d'études menées dans le cadre des travaux personnels encadrés (TPE).

• Pour connaître le monde de la nature, il s’agit d’observer, avec curiosité et esprit critique.
• Pour comprendre le monde de la nature, il s'agit de savoir discerner le jeu des causes et des effets et ainsi agir afin de s'approprier les connaissances et les techniques scientifiques.

Toutes ces démarches font partie intégrante de la pédagogie appliquée durant toute la scolarité.

Quelque soit le milieu naturel, son étude doit permettre à l'individu d'acquérir, développer et maîtriser les connaissances (=savoirs), les capacités techniques et de communication(=savoir-faire), les attitudes (=savoir-être) nécessaires à sa formation. C'est en mettant en application une pédagogie adaptée à son auditoire que le formateur pourra atteindre les objectifs qu'il se sera fixé.

En prenant l'exemple de l'étude de la mare,

les documents proposés ici, correspondent selon les programmes mis en place par l'Education Nationale, aux différentes compétences à mettre en œuvre en Sciences de la vie et de la Terre (SVT), de la Maternelle à la Terminale. En les adaptant, le formateur y trouvera les points d'appui nécessaires afin de concevoir sa propre progression lorsqu'il souhaitera étudier un quelconque milieu naturel.