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Prairies

Prairies ou écosystèmes herbacés


Par exemple la prairie sèche du marais de Stors abrite des plantes spécifiques comme le lotier maritime ou encore le thym précoce. C’est une zone de nourrissage pour les nombreux oiseaux nichant aux alentours comme les fringilles (1) ou les rapaces.

Ce type d’écosystème existe aussi en forêt créant ainsi un apport de lumière et des lisières internes à la forêt favorables à la végétation, reproduction de nombreux insectes, mammifères, apport de chaleur pour les reptiles.

La zone de Biodiversité de La Rosière

Hors des zones humides, La Rosière comporte une large surface de prairies mésophiles (2) à méso hygrophiles (3) particulièrement bien adaptées à nos climats et à des terrains humides et même très humides autour de la frayère et des mares. L’objectif de ces prairies riches en graminées et plantes fleuries est de favoriser l’accueil des oiseaux (bruants, pipits, tarier pâtre …), des orthoptères (sauterelles, criquets) des papillons (demi-deuils, machaon, grand mars) et reptiles (lézards, couleuvres helvétiques dites à collier, orvets). La prairie fleurie est aussi une terre d’accueil pour les abeilles sauvages et  les abeilles mellifères des ruches installées sur place.

Les prairies demandent un entretien afin de ne pas se refermer par accroissement de ligneux et surtout protéger la flore et la faune. L’entretien est donc essentiel. Il est recommandé d’effectuer un fauchage tardif partiel afin que chaque zone soit fauchée tous les 3 ans. Protéger la faune, c’est aussi choisir une hauteur de coupe adaptée et faucher du centre de la parcelle vers l’extérieur et non l’inverse pour ne pas piéger la faune.

L’autre solution est l’éco pâturage ; les ovins, caprins, bovins ne sélectionnent pas les mêmes végétaux, ne broutent pas de la même façon, ils modifient l’écosystème de la prairie sur laquelle ils séjournent. Un éco pâturage réussi doit permettre l’autosuffisance des animaux sans apport externe de nourriture et bien sûr sans dégrader la prairie qui doit être préalablement installée et avoir un bon couvert végétal. Le standard recommandé dans le cas présent est d’avoir un nombre d’animaux ne dépassant pas une charge de 0,25 UGB (4)/ha/an, voir 0,15. Les saisons sèches et chaudes ne favorisent pas la pousse des prairies. Un sol tassé, sec et surpâturé va banaliser la flore et apparaitront par exemple l’ortie dioïque et le chardon commun. La charge dépend donc de la valeur nutritive de la prairie. Les refus doivent être fauchés.

Les prairies peuvent à certains moments de l’année paraître en friche et ne pas être attirantes, elles offrent un cortège faunistique et floristique intéressant à qui les observent de près.

Les prairies de fauche sont en forte régression en Ile de France. Les prairies mésophiles sont inscrites à l’annexe 1 de la Directive Habitats Faune Flore pour leur intérêt écologique régional. Les prairies pacagées sont de parfaits lieux de chasse des chauves-souris, hirondelles et rapaces et d’un intérêt dit local (source Trame Verte et Bleue).

Les recommandations d’entretien d’une prairie sont tout à fait adaptables à nos pelouses !

(1) les fringilles oiseaux granivores comme les pinsons, chardonnerets, bouvreuils…

(2) Organisme mésophile : prospère en milieu tempéré dans des conditions de température entre 20 et 35°C dans un climat ni trop sec ni trop humide

(3) Organisme mésohygrophile : identique aux conditions décrites ci-dessus, mais dans un milieu humide à très humide

(4) UGB : ’unité de gros bétail est une unité de référence permettant d’agréger le bétail de différentes espèces et de différents âges en utilisant des coefficients spécifiques établis initialement sur la base des besoins nutritionnels ou alimentaires de chaque type d’animal). L’unité standard utilisée pour le calcul du nombre d’unités de gros bétail (= 1 UGB) est l’équivalent pâturage d’une vache laitière produisant 3 000 kg de lait par an, sans complément alimentaire concentré. Source : www.paturage.be/paturage/gestion_pre/gestion