Depuis 2002 la LPO et IASEF suivent l'évolution de la population d'hirondelles de fenêtre à l'Isle-Adam en comptabilisant les couples reproducteurs par le recensement des nids. Chaque été des bénévoles arpentent les quartiers de l'Isle-Adam ou celle ci sont présentes.

La majorité des reproducteurs se cantonnent dans le quart nord-ouest de la ville. De 96 couples en 2002, il n'en reste qu'une quarantaine dix ans plus tard. Dont la moitié dans le quartier de la Garenne, le reste nichent sur la façade de l'hôpital ou au 3 rue de Nogent. La nidification dans la Grande rue reste anecdotique.

Partout en France les effectifs des hirondelles sont en baisse, quelque soit les espèces. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce déclin, en premier lieu le manque de nourriture, près de 80% de la biomasse des insectes a disparu. Le manque de site de reproduction, les hirondelles de fenêtre utilisent les façades de nos maisons pour nidifier. A cause des salissures elles sont de moins en moins acceptées au coin de nos fenêtres ou sous les toits, malgré l'interdiction de détruire les nids(*). Des solutions existent pour éviter ces salissures : la pose de planchette sous les nids ou de nids artificiels. Le changement climatique a aussi son rôle avec la dégradation des sites d'hivernage, des lieux d'escales migratoires et des conditions météorologiques pendant la migration. 

(*)La destruction intentionnelle de nids d’espèces protégées est un délit réprimé par l’article L 415-3 du code de l’environnement et punissable d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.