la diversité du vivant

Les galles : un phénomène particulier

Lors de balades, on peut voir des boules sur le pied des feuilles de chênes des forêts ou des haies. Si on les coupes en deux avec un couteau, apparait au cœur de la boule une larve d’un à quelques mm. De quoi s’agit-il et comment se créée cette excroissance?

Il s’agit de galles générées par la ponte d’un acarien ou d’un insecte, tel que des mouches ou des guêpes inféodé à l’espèce d’arbre. Les galles sont en fait des excroissances développées par la plante en réaction à la présence d’un parasite. Suite à la ponte de l’animal dans la feuille, son pétiole ou le bourgeon, le végétal réagit et produit une excroissance tumorale autour de la ponte. Celle-ci assurera gite et couvert à la larve en la protégeant des prédateurs et des intempéries et en lui apportant les substances nutritives nécessaires à son développement. En fait, le cycle de vie de l’animal implique cette association inféodée à un végétal spécifique.

L’arbre n’est pas malade, la galle est sans danger pour la plante et parfois même lui profite comme chez le figuier, où celle créée par le blastopage est nécessaire à sa pollinisation de l’arbre fruitier. D’autres peuvent faciliter la fixation de l’azote. On estime qu’il y a 1500 galles différentes en France.

L’aspect de la galle peut être très varié selon le végétal et l’insecte ou l’acarien : Une boule sur la feuille de chêne, un réseau chevelu de filaments (appelé bédégar) sur l’églantier et les rosiers suite à la ponte d’un cynips (petite guêpe) sur un bourgeon, de petites pointes ou boules sur la feuille d’érable. L’espèce de végétal et l’aspect de la galle permettent d’identifier l’insecte à leur origine.