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Bilan diodiversité

Bilan de la biodiversité en Ile de France


Qu’en est-il en Ile-de-France ? L’Agence Régionale pour la Biodiversité (ARB) a présenté l’état de la faune francilienne en 2018 lors de la première réunion du comité des partenaires (dont IASEF) :

  • De 2004 à 2014, 18% des espèces de papillons se sont éteintes, 22% sont en danger. Cela corrobore les données européennes (l'abondance des papillons de prairies a globalement chuté de 30 % sur la période 1990 – 2015)
  • En 14 ans, 44% des oiseaux spécialistes des milieux agricoles et 41% des oiseaux urbains ont disparu (-33% en France métropolitaine),
  • Les chiroptères sont en fort déclin : -55% pour la pipistrelle commune en 11 ans, -75% pour la noctuelle commune. Seules 4 espèces sur 20 ne sont pas en situation préoccupante.

Les raisons de ce déclin sont connues : disparition et fragmentation des habitats (5 mètres linéaires de haie/ha seulement en Ile-de-France), comblement des zones humides (2% des surfaces de la région), artificialisation des sols (équivalent de la surface d’un département en 10 ans en France), usage croissant de pesticides et insecticides, monoculture (46% des terres agricoles franciliennes dont 45% de blé et seulement 7% en herbe), invasion par les espèces exotiques animales et végétales facilitée par les hivers doux (ragondin, pyrale du buis, frelon asiatique, renouée du Japon, etc)

La biodiversité en Ile de France c’est entre autres :

  • 1459 espèces végétales.
  • 17 espèces d’amphibiens
  • 56 espèces de mammifères dont une vingtaine de chiroptères.
  • 178 espèces d’oiseaux nicheurs
  • 14 espèces de reptiles
  • 41 espèces de poissons dont 11 introduites.
  • 112 espèces de papillons du jour.
  • 1500 espèces de papillons de nuit.
  • 62 espèces de libellules.
  • 68 espèces d’orthoptères….

La chute n’a jamais été aussi importante sur un délai aussi court, le déclin de la vie sauvage s’accélère au niveau de la planète, mais aussi au niveau de l’Ile de France, c’est la biodiversité ordinaire qui est atteinte, il faut absolument inverser la tendance. Néanmoins des lueurs d’espoir existent :

  • Les massifs forestiers réservoirs de biodiversité (24% de la surface francilienne) où la population avicole est globalement stable.
  • L’objectif de triplement des surfaces agricoles exploitées en bio (2% aujourd’hui) d’ici 2022.
  • La forte augmentation de la flore des interstices urbains suite à la récente suppression des herbicides municipaux, +92%.
  • L’action des associations, la prise de conscience des citoyens. N’oublions pas que l’abandon de certaines pratiques est aussi du ressort de chacun.
  • Le retour d’espèces emblématiques comme le castor ou le faucon pèlerin grâce aux programmes de protection.
  • La résilience de la nature. A la Rosière à L’Isle-Adam, site converti depuis 2015 en espace de biodiversité, les mares ont été colonisées en un an par les insectes aquatiques et les amphibiens. Des espèces sont réapparues comme la rousserolle verderolle, le criquet à ailes bleues ou encore la zannichellie des marais (zannichellia palustris). Ces reconquêtes restent fragiles, elles sont tributaires de la gestion du site et de l’évolution du climat.

Retrouver ici le dernier rapport de l’ARB sur le panorama de la biodiversité francilienne 2019 :

https://www.arb-idf.fr/publication/panorama-de-la-biodiversite-francilienne-2019

Retrouvez l’exposition d’IASEF sur le déclin de la biodiversité.