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Bilan diodiversité

Déclin de la biodiversité


De tout temps, l’homme a agi sur son environnement, le modelant au fur et à mesure de son évolution et de son développement, du simple chasseur-cueilleur à l’éleveur-agriculteur, puis à l’ère industrielle. L’invention de l’arme à feu fut un premier palier de destruction de la faune. Le développement industriel à partir de la seconde moitié du 19ème siècle avec l’apparition de nouvelles énergies fut un deuxième palier apportant une pression sur les habitats. Le déclin de la biodiversité s’est amplifié à partir de la moitié du 20ème siècle, avec l’apparition de la mécanisation de l’agriculture et des pesticides.

Au début des années 1960, les bouleversements des pratiques agricoles (remembrement, arrachage des haies, assèchement des zones humides…), l’emploi massif de DDT(après la deuxième guerre mondiale) et autres pesticides ont entrainé une chute drastique de la biodiversité. Toute la chaine alimentaire s’est trouvée touchée, des rapaces ornithophages comme le faucon pèlerin ont failli disparaitre. Autre palier, 2009 avec une modification de la PAC (Politique Agricole Commune) qui supprime l’obligation de gel de terres en jachères. Perte sèche pour la faune et la flore qui avaient trouvé refuge dans ces parcelles. L’emploi de pesticides de plus en plus performants entrainent une disparition alarmante des insectes (lien vers article les insectes), base d’une grande partie de la chaine alimentaire terrestre.

Les oiseaux sont de bons indicateurs « visibles » de la richesse du milieu, la diversité de la flore entraine une abondance d’insectes qui attire les oiseaux. Nous avons perdu 1/5 des oiseaux en 30 ans en Europe, soit 420 millions d’oiseaux. La faune des plaines paye le plus lourd tribu, -38% depuis 1990 pour les oiseaux (source MNHN/LPO). Les couvées meurent faute d’insectes pour se nourrir dans les grandes monocultures.

Aujourd’hui, à la destruction des habitats et à la pollution s’ajoute le réchauffement climatique.

Quelques informations complémentaires sur le sujet :

  • Selon l’IPV (Indice Planète Vivante), entre 1970 et 2014, l’effectif des populations de vertébrés sauvages a décliné de 60% dans le monde. (Source WWF). https://www.wwf.fr/rapport-planete-vivante-2018
  • Selon le rapport 2018 de l’Office Française pour la Biodiversité (OFB), 25% des espèces animales françaises sont menacées de disparition, le risque s’est accru de 15% dans les 10 dernières années. Qu’en est-il en Ile-de-France ?

l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosytèmiques) tire la sonnette d’alarme : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère  https://ipbes.net/news/Media-Release-Global-Assessment-Fr

Quelques solutions pour inverser la tendance :

  • Changer les méthodes de production agricole, passer à 50 % d’agriculture biologique (7,5% en France actuellement).
  • Prendre en compte la biodiversité dans la gestion des forêts, arrêter les monocultures du bois à cycle court.
  • Limiter les atteintes ou la destruction des habitats et recréer des milieux favorables à la biodiversité avec des corridors biologiques (la fragmentation des grandes parcelles cultivées et implantation de haies).
  • Arrêter la chasse des espèces menacées, en France 21 espèces d’oiseaux sont chassables dont certaines au bord de l’extinction.
  • Limiter le réchauffement climatique. Favoriser les constructions à bas coût énergétique et les espaces verts en ville.

Limiter les éclairages publics, en éteignant ou en baissant l’intensité lumineuse des lampadaires au cœur de la nuit.