Un jour, une dame de L’Isle-Adam a appelé IASEF, carrément inquiète de ces « plantes » gélatineuses vert foncé apparaissant en quelques heures sur ses plates-bandes et disparaissant tout aussi vite.
IASEF ne les a pas dénommés crachats du diable, mais crachats de la lune (star jelly en anglais). Il ne s’agit ni d’une algue, ni d’un végétal, ni d’un champignon, mais d’une cyanobactérie de la famille des nosocaceae, les nostocs sp. Invisibles à l’état macroscopique, ils survivent pendant toute la saison sèche et réapparaissent en se développant après la pluie, en particulier à l’automne.
Cette famille (une cinquantaine d’espèces mondiales), de nature unicellulaire, nous vient de l’ère primaire. Elle se développe sur sol pauvre et basique et fixe en particulier l’azote atmosphérique, elle est donc un fertilisant naturel des plates-bandes et gazons. Espèce pionnière, elle croit sur les terrains pauvres, souvent basiques, voire même sur les chemins et les trottoirs.
Certains les trouvent inesthétiques sur leurs gazons. Il s’agit plutôt d’une curiosité qui mérite d’être préservée.
Bibliographie
https://www.aujardin.info/fiches/nostoc-commune-crachat-lune-etonnantes-capacites.php
https://www.promessedefleurs.com/conseil-plantes-jardin/ficheconseil/nostoc-crachat-de-lune
https://milnepublishing.geneseo.edu/botany/chapter/nostoc/